Les exploits des RS en 1973 : La Targa Florio 1973

2ème partie : la Targa Florio 1973

 3.1.2 Les "presque" Prototypes 

La puissance ramenée au poids de ces autos était deux fois supérieure à celle des prototype : de l'ordre de 3 kg au cheval contre 1.5. il n'y avait donc pas photo.

Porsche Carrera RSR d'usine

Pour la Targa, l'usine avait engagé trois RSR, à savoir : R2, R6 et R8 et une voiture de réserve le châssis  911 230 841 (alias E42, alias RS 002).

 

Initialement, des trois autos engagées deux l'étaient en Sport Prototype (R6 et R2), une en GT (R8). Voir au sujet de ces engagements l'article sur les RSR d'usine.

R8 sous numéro 107 a été endommagée par le conte Pucci dans Campo Felice , pendant les essais officiels (voir plus loin), c'est dire le 11 mai. Norbert Singer avait transformé le mulet (châssis 911 230 230 0841) en prenant les pièces importantes de R8 et avait demandé (voir copie de la demande ci dessous) et obtenu des commissaires d'inscrire le mulet sous numéro 107 en lieu et place de R8 mais en l'engageant en prototype :

Lancia Stratos :

L'histoire de cette auto a débuté en 1970 sous forme d'un "Dream Car" lors du salon de Turin. Etablie sur une base Lancia, elle adopte une carrosserie en coin signée Bertone, encore assez loin des formes quasi définitives présentées dans le même cadre l'année suivante. Ce nouveau prototype, déjà plus apte à prendre la route, est baptisé Stratos HF.

Cesare Fiorio voit déjà en ce modèle la remplaçante de la Fulvia HF qui termine victorieusement sa carrière en 1972 en remportant le Championnat International des Marques remplacé en 1973 par le Championnat du Monde des Rallyes. D'emblée conçue pour vaincre en rallye, la Stratos est compacte et légère. Elle se caractérise par un empattement et des portes à faux réduits au minimum.

Le choix du moteur qui soulevait quelques problèmes se fixa sur le V6 Dino-Ferrari tout en alliage monté en position transversale entre l'habitacle et le pont arrière, contrairement au moteur Lancia 1,6L monté en position longitudinale dans le tout premier prototype du salon de Turin 1970. Ce choix du moteur Dino-Ferrari, qui était au départ provisoire, fut conservé finalement du fait des difficultés financières de Lancia qui amènent son rachat par FIAT.

Pour accélérer la mise au point de la Stratos, il fut décidé de l'engager très vite en compétition. L'absence de production obligeait son inscription en catégorie prototype ; sa première course remonte au Tour de Corse 1972 aux mains de Jean Claude Andruet. En manque de mise au point, elle abandonne non sans avoir montré son aptitude à la course.

Elle va poursuivre son évolution sous la responsabilité de l'ingénieur Gian Paulo Dallara, qui s'occupe de son développement durant toute la saison 1973. Presque à chacune de ses sorties apparaissent des modifications : au rallye Costa del Sol, Munari hérite de nouvelles suspensions; au Lyon-Charbonnieres, des spoilers sont greffés à sa carrosserie tandis que disparait la prise d'air moteur placée au dessus du toit.

Cesare Fiorio, malgré son engagement avec Ferrari à la Targa, tenait absolument à ce que la Stratos participe également à l'épreuve qu'il jugeait comme le meilleur terrain d'essais pour une GT de ce type.

Au jour de la Targa Florio 73, qui constitue seulement la 5ème apparition en course du modèle, il n'existe que trois châssis de la Stratos. Le moteur est encore celui à deux soupapes car Mauro Forghieri n'a pas fiabilisé à temps, la version 4 soupapes qu'il avait à l'étude pour cette voiture.

 

 



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Commentaires:

  1. Le document est détaillé, intéressant et l'auteur a fait des recherches approfondies.
    La Targa Florio illustre l'époque où les pilotes étaient des dieux et où l'automobile faisait rêver.

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