"R2" : châssis 911 360 0020

R2 a été très "occupée" pendant l'année 1973:

• Tour de Corse 1972 , les 4 et 5 Novembre 1972
• Essais privée de Porsche au Castellet en Novembre et Décembre 1972
• 4 Heures du Mans, le 1er Avril 1973
• La Targa Florio, le 13 Mai 1973
• 24 Heures du Mans, les 9 et 10 juin 1973

Voici quelques photographies de cette auto :

• R2 est apparue pour la première fois au Tour de Corse 1972 sous immatriculation LEO ZA 69 (N° de course 2), pilotée par G Larousse. Il devait abandonner après la 11^ème spéciale sur défaillance d'un joint homocinétique. Il était alors un honnête troisième dominé par l'Alpine de JC Andruet, futur vainqueur du rallye.

 

 

 

Les photos sont floues mais l'instant est merveilleux: il s'agit du déchargement de R1 et R2 depuis le camion de transport Porsche, sans doute au port d’Ajaccio, départ du Tour de Corse 1972.
R2 en course et aux essais. A droite une rare photo d'assistance avec les deux autos au Tour de Corse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les deux RS rouges de l’assistance course, chacune dédiée à une RSR en course servaient à l'assistance rapide des deux concurrents. Ces deux autos avaient participé au rallye de Monte Carlo en début d'année 1972 aux mains de G Larousse (S AK 1336) et celles de B Waldegaard l'autre (S AK 1337 que l'on voit ici sur la photo à droite) . L'une d'entre elle était aux mains de Louis Meznarie, qui faisait partie de l'équipe Porsche d'assistance de G Larrousse. C'est cette voiture d’assistance que G Larrousse devait engager trois semaines plus tard au Critérium des Cévennes les 25 et 26 Novembre 1972 (dont le parcours était celui que nous avons suivi lors de la 10^ème Ronde des Lauzes)

 

• R2 a ensuite servi de véhicule de test lors des essais réalisés par Porsche au Castelet en Novembre et Décembre 1973. On la voit là encore avec sa livrée du Tour de Corse.

R2 munie d'ailes arrière plus large et de roues à l'avenant

R2 allégée avec des portières en plastique

Plusieurs configurations de train arrière ont été testées

Vue du moteur (alimentation à volet pas encore à guillotine) et des extensions d'ailes "artisanales"

 H Müller au volant de R2 pendant les essais du Castellet

• L'auto a ensuite été engagée au Mans pour l'épreuve de test de 4 Heures au début Avril (N° de Course 61), pilotée par Helmuth Koinigg/Manfred Schurti. A cette occasion elle avait perdu sa livrée du Tour de Corse et portait le N° 61 en course.

Première apparition du moteur 3.0. Ici au 4 Heures du Mans encore avec un carter en magnésium,

muni d'une plaque en sandwich entre le carter et les chemises, d'où son nom de PlattenMotor

• On la voit ensuite apparaitre à La Targa Florio en Mai, pilotée par Leo Kinnunen/Claude Haldi (N° de Course 9). Elle a toujours les ailes et sa trappe à huile, qu'elle arborait au Tour de Corse. Mais pour la Targa Florio elle était équipée d'un aileron Marie Stuart signe d'un engagement en Sport Prototype.

Monza, qui s'était couru deux semaines avant la Targa Florio, avait été l'occasion de la première apparition en course de l'appendice arrière en forme de col Mary Stuart

 L'appendice avait été bricolé sur place, et ici en Sicile le "design" n'a pas beaucoup évolué.

L'auto avait été endommagée par Pucci aux essais (qui cassera aussi R8 pendant les mêmes essais....) et réparée sur place.

Son toit avait été peint en rouge après la réparation.

Les mécaniciens portaient une combinaison bleue avec une bande rouge sur les manches du pantalon. On retrouve les mêmes sur les photos prises au stand du Mans.

 

• Après la Targa Florio R2 est revenue à Weissach pour maintenance et préparation en vue de sa participation au 24 Heures du Mans, où elle devait apparaitre louée louée à Sonauto. A cette occasion sa livrée de Martini Racing a été remplacée par celle en accord avec le sponsor de Sonauto : BP. Porsche en a profité pour changer son système de réfrigération d'huile et en particulier supprimer sa trappe à huile. On notera aussi son aileron "standard" car elle était engagée en GT. Elle était pilotée par Peter Gregg (d'où sans doute l'autocollant Brumos sur la vitre arrière) et Guy Chasseuil, arborait le N° 48 en course, et devait finir 14^eme au classement général.

R2 au ravitaillement.

Sur le capot avant il y avait deux orifices permettant, l'un de remplir à très gros débit le réservoir d'essence, l'autre permettait de le dégazer sans risque, ou de remplir plus vite

Magnifique à Téloché (garage que nous avons visité à la fin du rallye organisé lors des 10 ans du Club "RS for ever"), en compagnie de R6 (N°47)  et R7 (N°46)

La 2CV détonne mais elle date bien l'époque. N'est elle pas un peu coursifiée ?

• Après les 24h du Mans R2 a été rapatriée à Weissach. Elle ne devait plus reparaitre en course, et a servi de cobaye pour des tests de train arrière et de Kit Aero. On la voit ici très dépouillée portant encore sa livrée du Mans 1973.

R2 en Cobaye : ici on teste le train arrière avec des roues de 917 en vue de l'implantation d'un turbo pour les saisons à venir

• Après sa restauration, et avant de rejoindre le musée, elle a été l'objet d'un article de Paul Frère, paru dans la revue Christophorus en 1974

• Elle est restée au musée depuis qu'elle y est rentré en 1974, effectuant quelques sorties et notamment au Japon à la fin des années 1970 en compagnie d'une 917.. Longtemps elle y a été présentée comme l'auto qui avait gagné la Targa Florio. Porsche semble avoir admis que la RSR du musée est bien R2 et non pas R6 (qui se trouverait au USA).

• Aujourd'hui, elle a fière allure dans sa livrée du vainqueur de la Targa Florio 1973 (à la Targa Florio elle portait le N°9, et  avait terminé 3^ème):