Sept ans déjà, nous nous installions au château d’Ayres à Meyrueis pour découvrir les Cévennes et ses multitudes de virolos. Le souvenir de ces espaces naturels et préservés entre Lozère, Gard et Ardèche était bien ancré dans notre mémoire. Les plateaux et vallées abruptes avec leurs maisons au toit de lauzes construites en pierre sombre, austères, faites pour des habitants durs à la tâche nous avaient impressionnés. Le souvenir d’un pays que nous n’avions que survolé nous ‘avait laissés "sur notre faim".

Pour toutes ses raisons nous avons eu envie de revenir en nous installant une nouvelle fois pour trois jours dans ce château hôtel à l'ancienne, confortable, tranquille avec une table de bonne tenue. L’hôtel, pas comme les autres, nous plonge dans une ère passée. Ancien monastère bénédictin devenu résidence seigneuriale, le Château d'Ayres se dresse au cœur d'un parc arboré de 6 hectares qui préserve le calme et la sérénité des lieux. Et voit-on ailleurs voit-on un marquis prendre lui-même les choses en mains pour garantir un séjour aux petits soins relaxant pour les clients ?

Michel, le rooky des Lauzes	Georgette au balcon !

Le dîner fut pris dans une des multiples salles de ce merveilleux château, où Jean-Claude a accueilli Michel Artero comme « nouveau » membre au Club. En tant qu’ancien président du club Toulouse et de la fédération pendant quatre années, Michel est bien-sûr tout sauf un novice dans le monde Porsche, peut-être un peu quand-même pour les anciennes…

 

Le jeudi matin, le jour du départ de la Ronde des Lauzes, en franchissant les grilles du château d'Ayres, je n'étais pas très rassuré...

Vive le QR code !  

La veille j’avais essayé avec succès pour la première fois le système de guidage par QR code que Jean-Marie nous avait très gentiment transmis. Avant d’aller plus loin, j’aimerais doublement remercier Jean-Marie car en plus de nous avoir mis en main ce nouveau co-pilote, il nous a donné les 6 QR code des 6 étapes de la Ronde des Lauzes ! Durant le briefing, j’avais enseigné aux 15 équipages les rudiments du système, que franchement j’étais loin de maitriser. Ce mode de navigation, tel un GPS, vous prend en charge dès le portail franchi et vous indique la route en images et en audio. Ainsi dès que vous avez scanné l’image du QR code sur votre téléphone, vous êtes pris en main et vous suivez les routes du rallye qui vous est proposé. Le système est infaillible, sauf si le créateur du parcours commet une erreur. Après cette intervention du Président dans mon reportage, je reprends. Ce fameux jeudi matin, cette 14^e Ronde des Lauzes fut riche en aventures : la "descente aux enfers" sur une route pas vraiment digne de ce nom, suivant le QR code tout en ignorant les panneaux nous signalisant qu’on embarquait dans une route sans issue. Arrivée en bas nous nous sommes retrouvés à 9 voitures juste devant la route principale qu’on devrait prendre, mais bloquée par un grand portail fermé à clé. Même après discussion avec la propriétaire, impossible de l’ouvrir, et donc demi-tour improbable et remontée de ce chemin, euh pardon, de cette « route ».

Le QR code c'est la facilité

Un petit clic pour la route, un grand pas pour la suivre...

Muriel à 2900 tours

La Couvertoirade, retour au moyen âge

Ce passage illustre les propos vus ci-dessus.

Cette première étape, longue de 99 km, nous a conduits à la Couvertoirade, cité médiévale fortifiée au patrimoine admirablement préservé, qui fait partie des Plus Beaux Villages de France. Son château Templier, ses remparts du XVème et son dédale de ruelles lui confèrent une authenticité et un cachet hors du commun.

Le repas fut pris sur la terrasse ombragée de l’Auberge du Chat perché. Ce magnifique village d’un temps longtemps révolu semble comme d’un autre monde, et n’a fait que compléter les paysages et les vues époustouflantes durant ces trois jours de traversée des Cévennes. Les routes sinueuses avec de temps en temps un slalom entre de nombreux cyclistes dont certains pas vraiment enchantés de nous croiser (et le sentiment fut réciproque…), ne nous ont pas empêchés toutefois d’admirer les paysages.

La matinée de la 2e journée (194 km) fut spectaculaire avec la descente en serpentine dite de la Malène. Challenge organisé par notre cher président : lequel des pilotes des 964RS parviendra à prendre les virages plutôt serrés sans faire marche arrière ? Réponse : aucun ! Les meilleurs s’en sont sortis avec 2 manœuvres … Continuant vers le rendez-vous de midi, on passe sur des routes annonçant déjà le caractère un peu rustique du déjeuner au Buron des Bouals où le groupe se régale d’un bon aligot, avec une belle pièce de viande comme accompagnement. La suite de la randonnée de l’après-midi fut un peu plus lourde après une telle prouesse. Mais à conseiller absolument pour vraiment apprécier une spécialité de la région. Aline et Bruno en 964 RS maritime particulièrement attentifs au tracé du parcours nous font gentiment remarquer que la route que nous allons prendre l’après-midi est un chemin vicinal. 

Je vous assure que vous allez descendre par cette route !

Vive la direction assistée

Ouf, presqu'en bas

Un équipage courageux part en reconnaissance et nous annonce que le chemin en question est maintenant une route départementale lisse comme un billard. Que Jean-Marie soit béni avec son QR code!

Les participants regardent leur écran avec un début d'admiration. Vade retro satanas. La route quelquefois compliquée par des traversées de pont ou des passages de tunnel. Spécialement pour une 964 RS rouge indien évitant de quelques cm ce camion bourré de bois !! Cela peut être dangereux ces sorties en club (surtout si la marche arrière fait défaut...). 

La rouge "indien" coincée sans marche arrière

Attention gros cailloux !

L'aligot pour tous...

Encore un tunnel

On change de règle

Annonce choc lors du briefing de la 3ème étape longue de 236 km: le président nous explique qu'il y aura un "mixing" des co-pilotes, par tirages au sort: quel co-pilote aura le plaisir (ou pas) d'accompagner quel pilote, question de socialiser (encore) davantage le Club. Les effets "long terme" de cette initiative louable et avant-gardiste seront (peut-être) communiqués dans les mois qui viennent. Sinon les journées se ressemblent, donc... des paysages magnifiques, des routes admirables pour nos voitures (un peu moins pour les colonnes vertébrales de certains pilotes de 964 RS). Les Cévennes distillent leur charme mais il faut les mériter. Le cirque de Navacelles en est un exemple parfait composé d'une falaise de plus de 300 mètres de hauteur, qui encercle le méandre de la Vis. Cette formation géologique est une des beautés spectaculaires de cette contrée. Le lac de Naussac à cette époque est peu sec et n'a pas retenu toute notre attention. En revanche la Table du Lac nous a laissé le souvenir d'une grande table de par sa taille mais surtout de par ses mets. Tout aurait été parfait avec un peu, j'ose le dire, de vin ! l'alcool non, mais l'eau ferrugineuse oui! (Bourvil dixit). Comme il se doit, à la fin d'une Ronde des Lauzes, remise des "trophées" et d'une vraie lauze au rooky de la Ronde, j'ai nommé Michel. Monsieur le Président et Madame se faisant un plaisir de féliciter les membres présents un à un de leur participation à cette sortie du Club, de nouveau merveilleusement organisée.

Le Club, de la Carrera 2.7 à la 996 GT3 RS

En bas, la Malène

Le mixing donne le sourire

L'impressionant Cirque de la Navacelles

Un dîner de "gala" a clôturé officiellement cette sortie dans une ambiance à nouveau très conviviale. Quelques participants seraient bien repartis le lendemain pour continuer l'aventure, certains un peu "fanés" ont, paraît-il, flâné avant de rentrer chez eux mais tous reviendront un jour dans les Cévennes.

NB - Remarque de la part du Bureau du Club: le "jeune" rédacteur adjoint stagiaire ayant essayé de rédiger ce reportage s'est permis quelques observations humoristiques qui pourraient gêner certains membres, dans ce cas le Club décline toute responsabilité, bien-sûr.

Le RDL, quel succès !

Le trophée de l'édition 2023 Des RS toutes générations confondues