Trophée Pierre Rogé
Le Jura 15 au 18 septembre 2022

Hommage à un gentleman passionné par les Porsche

Pierre était un pur amateur de Porsche qu’elles soient 356, 914 ou 911. Epicurien, doté d’une bonne humeur permanente, un tantinet moqueur et critique, Pierre, un membre de la première heure est devenu au fil des ans est devenu un incontournable du Club et un ami pour beaucoup d’entre nous. Il a participé à presque toutes les manifestations que le Club a organisé. Personne n’a oublié sa 2.7 RS Tangerine et son co-pilote Arthur. Du rallye des Vosges au Monte Carlo historique en passant par les France Tour et les rallies Ader, Pierre, passionné par ce type d’épreuves, a laissé le souvenir d’un homme souriant quelque soit ses résultats.

Mais Pierre avait aussi une passion pour les 914/6. Il en brula une, jusqu’à sa destruction totale sur l’autoroute du sud. Il en avait aussi une jaune qu’on lui a connu toujours en restauration et qu’il ne désespérait pas de faire rouler un jour. Mais avec sa grise qui marchait comme un avion grâce à un 2,7 RS installé benoitement sous le capot, il participait, dans les créneaux que lui permettaient son programme aux sorties du Club 914.

Le destin a fait qu’il nous a quitté à bord de sa 964 RS en 2020. Sa passion a signé sa disparition comme elle l’a accompagné une grande partie de sa vie.

Avec ce Trophée, nous voulions marquer le passage de Pierre sur notre chemin afin que chacun puisse l’espace d’un instant avoir une pensée pour lui.

Pierre aimait beaucoup le Jura où nous l’avions connu lors des manifestations annuelles de l’Amicale Gex Léman. Il avait déjà participé aux deux rallies que le Club avait organisé dans la région. Maxime, connaissant parfaitement la région, était l’homme de la situation pour tracer et organiser le Trophée. Et pour rendre un hommage le plus large possible, il nous est apparu que des membres du Club 914 devaient eux aussi y participer.

Des forêts épaisses majestueuses, des lacs, des chutes d’eau à couper le souffle. Le Jura dévoile ses richesses. Cette région mérite un séjour plus long.et mérite largement sa réputation .Le parcours routier, superbe, s’est déroulé sur d’excellents revêtements en grand partie en France, sauf pour une incursion en Suisse avec un restaurant au bord du lac de Joux. Un petit parcours forestier, du fait de son étroitesse nous a procuré quelques frissons mais à vrai dire moins qu’un troupeau de vaches dont l’une a fait des bisous à un rétroviseur.

Après le déjeuner nous sommes rejoints par Cédric Torres, possesseur d’une 964 RS et manager chez Jaeger Lecoultre que nous allons visiter dans le courant de l’après-midi. Cette manufacture de montre jouit d’une réputation internationale, elle fait partie des quelques manufactures horlogères au monde où chaque pièce est produite au sein de l’entreprise.

Nous entrons dans le vif du sujet par une présentation de quelques montres qui nous entrainent dans le monde merveilleux de l’horlogerie, d’autant que chacun peut en saisir la beauté lors d’un ‘prêt rapide’ à chacun. Tous les visiteurs en blouses blanches peuvent admirer le mécanisme de quelques une de ces fabuleuses montres sur un écran panoramique. On peut citer un extrait de l’exposé: En horlogerie, un tourbillon, également appelée cage tournante est une complication horlogère, ajoutée au mécanisme d’échappement, destinée à améliorer la précision des montres mécaniques en contrebalançant les perturbations de l’isochronisme du résonateur dues à la gravité terrestre. Le mouvement Dual-wing se divise en deux mécanisme disposant chacun de 50 heures de réserve de marche : le premier mécanisme sert à l’affichage de l’heure locale alors que le second sert à l’affichage du deuxième fuseau horaire.

La visite se poursuit par un tour dans les ateliers de production où de minuscule pièces sont produites et contrôlées au micron avant d’être envoyées à l’artisan horloger qui va passer des semaines ou des mois à assembler cette envoutante mécanique. Indéniablement le montage d’un moteur de Porsche et celui d’une montre mécanique présente des similitudes.

Durant le Trophée, trois épreuves furent proposées aux équipages. Un QUIZZ dont les réponses étaient supposées inconnues de notre encyclopédie internet Google. Un parcours de régularité sur une route déserte, appelé, pour être tout à fait politiquement correct, parcours routier de précision. Enfin un parcours de navigation qui avait comme particularité l’attribution à chaque équipage de road books différents ce qui a ‘troublé’ certains lorsqu’ils se sont vus croiser d’autres équipages en sens contraire.

Ces différentes épreuves, vues par quelques équipages comme l’enfer, ont été survolées et maitrisées par Lionel et sa fille qui ont de haute lutte, remporté le Trophée. Ce trophée s’est déroulé dans une super ambiance. Des routes magnifiques, des paysages magiques en cette fin d’été, une visite rare et riche d’une manufacture horlogère extrêmement intéressante, des hôtels parfaitement adaptés et confortables.

 

 



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