Pour son édition 2010, la Ronde des Lauzes s'est un peu éloignée du centre de la France, pour proposer à ses participants un parcours digne des plus grands rallyes historiques. 12 cols alpins des plus prestigieux sur 25 km de dénivelé, montés et descendus à plusieurs reprises pour les plus courageux ou les moins attentifs au road book. Chacun put ainsi vérifier l'agilité de sa chère auto, l'endurance de son pilote et tester l'oreille interne de son co-pilote. Rendez-vous fut pris à Puget-Théniers, en plein soleil et sous une température méridionale. Une visite piétonne de la petite ville médiévale d'Entrevaux pour se mettre en jambes, la traversée des Alpes niçoises avec leurs à-pics fleuris, Valberg au pied du Parc du Mercantour et en route vers la neige des sommets pour la grimpette de la Bonette à 2715 m suivie de 24 km de descente : les cols n'avaient été ouverts que quelques jours avant notre passage, et nous avons craint jusqu'au dernier moment de devoir modifier le trajet. Saint Véran, plus haut village d'Europe, riche de toitures en lauzes pour justifier le nom du rallye, nous a donné l'occasion de nous dégourdir les jambes au soleil. La grande casse de l'Izoard mérite toujours un arrêt ému dans ce paysage grandiose et dépouillé. Beaucoup de bonne humeur aussi malgré le temps neigeux et humide au col du Galibier, où un trousseau de clés de contact involontairement mais habilement subtilisé a provoqué la fouille en règle et parfaitement inutile de la poubelle du refuge. L'auto a pu rejoindre ses homologues et remonter au Télégraphe (1565 m), au Glandon (1924 m) et à la Croix de Fer (2067 m). Une sortie sportive qui s'est terminée au "Gay séjour" de Tertenoz, où les propriétaires éponymes nous ont concocté un dîner parfait, après un concours de photos prises par les participants sur le parcours, remise des trophées, champagne. Rendez-vous en 2011. Trophée de la 3ème Ronde des Lauzes remis à tous les équipages ayant franchi la ligne d'arrivée "sains et saufs".